top of page
Photo du rédacteurMarie B.

Bilan lecture - Août 2020


Août a été un très bon mois de lecture, sans l'ombre d'un scandale comme en juillet : seulement des livres intéressants et variés, dont une relecture d'enfance.



Un Chemin de tables, de Maylis de Kerangal


Ce livre très court est plus une expérience de lecture qu'un roman. Vous n'y trouverez pas une histoire avec un début, un milieu et une fin, même si l'on suit de manière à peu près chronologique le parcours d'un jeune chef, raconté par une narratrice indéterminée (une parente? une amie?). Selon moi, son intérêt majeur repose sur la prose de Maylis de Kerangal. En de longues phrases, ponctuées de virgules, elle crée un rythme unique, qui rappelle le battement d'un coeur - d'ailleurs un de ses livres les plus connus est Réparer les vivants, où il est question d'un coeur. Son style m'avait troublée dans le premier de ses livres que j'ai lus, Naissance d'un Pont, mais j'y avais trouvé une beauté particulière une fois que j'avais lâché prise. Ici, j'ai plongé dans le livre beaucoup plus vite, et tant mieux car sa lecture ne m'a pris qu'environ une heure. Je ne pense pas qu'il me restera longtemps : je l'ai apprécié mais je l'oublierai sûrement assez vite.



Artemis Fowl, d'Eoin Colfer


Ce livre était un de mes préférés quand j'étais petite. J'ai perdu le compte de mes relectures, mais vous remarquerez qu'en bonne bibliophile ma copie est en parfait état.


Artemis Fowl raconte l'histoire, menée tambour battant, d'un petit génie humain dont le chemin croise celui du peuple des fées. Les personnages principaux sont pleins de personnalité et le narrateur ajoute souvent des détails croustillants à ses descriptions, ce qui en fait un livre très rapide à lire.


J'ai passé un bon moment à le relire en tant qu'adulte, et je prévois de le passer à mes neveux  quand ils auront l'âge.


Miss Islande, d'Auður Ava Ólafsdóttir


Ce livre est une bouffée de tendresse. Comme dans Rosa Candida, un livre que je relis régulièrement avec un plaisir renouvelé, Auður Ava Ólafsdóttir crée ici une petite galerie de personnages pour lesquels elle éprouve un amour débordant qui trouve un écho chez ses lecteurs. Dans ce livre on rencontre Hekla, née dans les années 1940 et nommée d'après un volcan. Cette jeune femme islandaise rêve d'écriture, et quitte sa campagne natale pour la capitale, où elle espère faire carrière. Là-bas, on la voit plutôt dans l'écharpe de Miss Islande, mais Hekla refuse la voie toute tracée et ses lumières trompeuses.


Les personnages d'Auður Ava Ólafsdóttir ne sont jamais épargnés par la vie : sexisme, homophobie, racisme, l'autrice aborde des thèmes malheureusement toujours très contemporains, dans un style bourré de charme, tout en simplicité.


Femmes qui courent avec les loups, de Clarissa Pinkola Estés


Voici un tome bien épais (plus de 750 pages dans mon édition de poche) dans lequel l'érudite touche-à-tout Clarissa Pinkola Estés puise dans différentes écoles de pensée pour analyser des contes populaires du monde entier et comprendre ce qu'ils peuvent nous apprendre, et encourager les lecteurs.trices à reprendre contact avec leur intuition. C'est un livre dense, mais je l'ai trouvé très accessible et je sais que je le relirai à différentes étapes de ma vie pour absorber toute sa sagesse. Je suis sûre que des tas de personnes différentes pourraient trouver quelque chose à retirer de cette lecture. Il y est question de relations humaines, de confiance en soi, d'éducation, de transmission, et de tant d'autres thèmes. Chaque chapitre est consacré à un sujet et un conte, de sorte qu'il est facile d'en lire un, de laisser reposer, et d'en lire un autre bien plus tard. L'autrice conseille d'ailleurs dans sa postface de faire cela, et de prendre le temps de lire son livre.


L'Ours et le Rossignol, de Katherine Arden


Femmes qui Courent avec les Loups m'a mise en appétit de contes de fées. Pour ma deuxième relecture du mois, j'ai donc jeté mon dévolu sur le premier tome de la Trilogie d'une nuit d'hiver. Lors de ma première lecture, j'avais admiré l'imagination de l'autrice, mais je m'étais un peu perdue parmi les personnages et j'avais eu du mal à saisir certains concepts. Dans l'ensemble, j'avais néanmoins beaucoup aimé ce roman. La deuxième fois, j'étais un petit plus familière du cadre (en deux ans j'avais eu tout le temps nécessaire pour oublier la plupart du livre), et j'ai été frappée par la beauté de la prose de Katherine Arden. Certes, je ne me jetterai pas sur les tomes suivants, mais j'ai beaucoup aimé ma deuxième visite dans la Russie de Vasya, et je me suis une nouvelle fois émerveillée devant le cœur et le courage de l'héroïne.



Merlin Dreams, de Peter Dickinson, illustré par Alan Lee (non traduit à ma connaissance)


En août, la série Netflix Cursed m'a mis en appétit de mythes arthuriens, et comme je ne me fie qu'à mon humeur pour sélectionner mes lectures j'ai sélectionné dans ma PàL celle qui correspondait exactement à ce genre : Merlin Dreams. Ce beau livre, illustré à foison par Alan Lee (la raison pour laquelle je l'ai acheté), est un recueil de nouvelles se déroulant à l'époque d'Arthur, mais ne mettant pas en scène Arthur lui-même. Toutes les nouvelles sont présentées comme des rêves que Merlin fait pendant qu'il est emprisonné par son élève sorcière.


On y trouve une grande variété de contes, certains enlevés, d'autres cruels, d'autres encore beaux et inattendus. Alan Lee les illustre à la fois au crayon et à l'aquarelle, dans une palette vive qui donne vie aux histoires. La prose de Peter Dickinson est très belle également, particulièrement dans les cours passages entre chaque contes où l'on a un aperçu des pensées tourbillonnantes de Merlin.



 

Pour des avis plus fréquents sur mes lectures, je vous invite à aller faire un tour sur mon compte Instagram (il n’est pas obligatoire de s’inscrire) : https://www.instagram.com/mariebreta/


Qu'avez-vous lu en août?

3 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page